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Le Petit Paquis
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19 avril 2009

La Bibliothèque des merveilles

bibmervplageDès le milieu des années 1850, la maison Hachette a bien compris que pour s'étendre et progresser elle doit en quelque sorte proposer des ouvrages dans tous les domaines de la connaissance. Ainsi, en novembre 1864, elle fait appel à un "spécialiste" reconnu, Edouard Charton, pour diriger une nouvelle collection. L'homme a déjà à son actif deux publications qui ont marqué le monde de l'édition au XIX° siècle : d'abord Le Magasin pittoresque en 1833 (voir Gallica)et Le Tour du monde en 1860 publié par Hachette. Sur le modèle anglais, ces publications par leur présentation et leur mise en page répondent à un nouveau besoin de lecteur, découvrir le monde de manière panoramique dans une publication soignée et relativement bon marché.

Comme pour d'autres grandes collections de la maison Hachette, l'éditeur reprend en partie ces bibmervteleprécédentes publications pour lancer une série plus soignée et à destination de public différent. Ainsi La Bibliothèque des chemins de fer, lancée en 1852, intégrait une "série bleue" consacrée à l'industrie et à l'agriculture. Elle sera reprise comme matrice de la Bibliothèque des merveilles tout comme la "série rose" donnera naissance à la Biblitohèque rose. Edouard Charton, grand vulgarisateur et personnage de presse important, fera de cette Bibliothèque des merveilles la première collection française de vulgaristion scientifique. Ces petits volumes in-18, sous cartonnage de percaline bleu nuit connaîtra dès les premiers ouvrages un grand succès. Cet engouement vient d'abord de la présentation (typographie, tranche, format) mais aussi de la multiplication des illustrations (on retrouve ici des images de Férat, Bayard, Riou, Jahandier qui travaillent tout autant pour la maison Hachette que pour Hetzel par exemple) et de la modicité du prix (2 franc le volume)

Par la variété des thèmes abordés, dès 1867, la collection compte déjà un trentaine de volume dont la moitié traitent des Merveilles de…. En 1885, c'est plus de 110 volumes qui sont proposés. La plupart des grands vulgaristeurs de l'époque ont au moins écrit un volume. On trouve ainsi les signature, entre autre, de Fonvielle (Le Monde des atomes), de Tissandier (L'eau, La photgraphie), de Guillemin (Les chemins de fer). Entre découverte scientifique, explication de phénomènes et ode à l'industrie, Charton fait aussi appel à des hommes de science comme le physicien Radau, le chimiste Guignet ou encore l'électricien Théodore Du Moncel qui donnera un beau volume consacré au téléphone. Ainsi au fil des années, sont ici traités des thèmes aussi différents que la nature, la géographie, la magie, les voyages ou plus strictement les découvertes scientifiques. Mais cette éclectisme ne semble pas nuire au succès de la collection.

Livres de prix, surtout, à destination des écoles (et sur le même modèle que les éditeurs catholiques Mame), mais aussi livres d'étrennes, les volumes de la Biblitohèque des merveilles furent pour plusieurs générations un outil privilégié pour aborder les techniques et les sciences de l'époque. La collection connu également quelques versions étrangères, comme celle publiée au Portugal et en Espagne, mais aussi aux Etats-Unis sous le titres de Illustrated library of wonder (chez l'éditeur Scribner).

Il est vrai que, même si la collection commence à décliner au tournant du XX° siècle, certains volumes auront une existence particulièrement longue et l'on peut retrouver encore dans les années 1950, certains titres de la Bibliothèque des merveilles.

- Sur Edouard Charton et la bibliothèque des merveilles : http://sites.google.com/site/edouardcharton/directeurpublicationhachettemerveilles

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